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Les mains dans le sol

Les réponses aux questions sur la méthanisation et le projet Ségalavenir

  • Qu’est-ce qu’une unité de méthanisation agricole collective ?
    C’est une méthanisation qui appartient majoritairement à un groupe d’agriculteurs locaux. Une unité de méthanisation agricole collective est un outil détenu majoritairement (plus de 50 % du capital) par un groupe d’agriculteurs réunis pour créer et exploiter ensemble une filière locale de valorisation de la matière organique agricole et issue du territoire. Les agriculteurs apportent en outre plus de 50 % des matières traitées par méthanisation. Dans le cas de Ségalavenir, le projet est détenu à 100% par des agriculteurs et 100% des intrants pour le méthanisation proviennent de sources agricoles.
  • Qu'est-ce qu'une culture intermédiaire à vocation énergétique (CIVE) ?
    Les Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique (CIVE) sont implantées entre deux cultures principales, sans concurrence avec la production alimentaire. Plusieurs types de CIVE existent : avoine, phacélie, ray grass, pois fourrager, sorgho, seigle, trèfle, moutarde, vesce… Les CIVE présentent plusieurs avantages pour les sols et l’environnement car elles permettent de : limiter le lessivage des nitrates, structurer le sol, lutter contre les adventices (mauvaises herbes) grâce à la compétition pour les ressources, lutter contre certaines maladies de la culture principale (en diversifiant les rotations), apporter de la matière organique au sol. Elles permettent aux agriculteurs qui produisent du biométhane de sécuriser l’apport en intrants de méthanisation sans remplacer leurs cultures alimentaires par des cultures énergétiques dédiées. Source : https://agriculture.gouv.fr/quest-ce-quune-culture-intermediaire-vocation-energetique
  • Qu’est-ce que le digestat ?
    Le digestat brut est le résultat de la fermentation des intrants dans les digesteurs. Il s’agit d’une substance comparable à de la bouse, dont la matière organique la moins stable a été transformée en gaz, comme cela se produirait lors du stockage d’un fumier au champ. Le digestat est aussi presque inodore car les molécules odorantes sont détruites par la digestion ou filtrées dans le gaz. Il est fréquent de séparer le digestat brut au moyen d’une presse à vis pour obtenir : - 1/3 de digestat solide, semblable à du compost et riche en matière organique stable, qui constitue un bon amendement - 2/3 de digestat liquide, semblable à du lisier (inodore) et riche en azote minéralisé, qui constitue un bon fertilisant
  • Le biogaz a-t-il les mêmes qualités que le gaz naturel ?
    Le biogaz, comme le gaz naturel, est composé principalement de méthane. Cependant, la composition du biogaz étant différente de celle du gaz naturel, il sera épuré avant d’être injecté dans le réseau de Gaz Naturel. Il aura alors les mêmes caractéristiques et les mêmes gages de sécurité que le gaz naturel et pourra remplacer (à notre échelle) du gaz fossile importé par la France des États-Unis, du Moyen-Orient ou d’Algérie contribuant ainsi à l’indépendance énergétique de la France et à la baisse des coûts de l’énergie pour les consommateurs.
  • La méthanisation génère-t-elle des odeurs ?
    L’ensemble des zones de réception de tous les déchets se fait dans des espaces fermés et désodorisés. Lors de la méthanisation, la décomposition de la matière organique est réalisée dans une cuve hermétique sans contact avec l’environnement. En fin de digestion, les acides gras volatils responsables des odeurs sont détruits : le digestat produit est pratiquement inodore (proche d’un compost), même une fois épandu dans les champs. D’ailleurs, de nombreux agriculteurs recourent à la méthanisation pour réduire les odeurs d’épandage agricole des fumiers et des lisiers.
  • Le projet va-t-il entraîner une augmentation importante de la circulation ?
    En moyenne, le projet engendrera une circulation quotidienne de moins de 3 camions. Cela représente une augmentation de 0,2% sur les 1 420 véhicules quotidiens circulant actuellement sur la D994 d’après le département.
  • L'installation va-t-elle générer plus de bruit pour les riverains ?
    Le procédé de méthanisation en lui-même est silencieux. L'atelier le plus bruyant du site est le système d'épuration (compresseur), mais celui-ci est situé dans un caisson étanche et n'engendre pas plus de bruit qu'une machine à laver. Les émissions sonores émises par l’installation sont réglementées et régies par un arrête ICPE avec des contrôles avant et après mise en service. Enfin, l'unité est située à plus de 300 m des premiers riverains.
  • La méthanisation entraine-t-elle une pollution de l'air ?
    Le biogaz produit lors de la méthanisation contient principalement du biométhane (~60%), du bioCO2 (~40%), du H2S (traces), de l’eau et quelques Composés Organiques Volatiles (COV). Il est contenu sous une double membrane étanche appelée « gazomètre ». Il est ensuite acheminé de manière étanche jusqu’à l’unité d’épuration puis le biométhane est acheminé, toujours de manière étanche, jusqu’au poste d’injection dans le réseau de gaz. L’eau, le H2S et les COV sont captés par des purificateurs au charbon actif lors de la première phase de l’épuration. Ils ne sont donc pas émis à l’atmosphère. Le biométhane, injecté dans le réseau pour plus de 99%, n’est donc pas émis à l’atmosphère. Enfin, pour éviter tout risque de fuite au niveau de l’unité, la réglementation ICPE oblige à une vérification semestrielle de l’étanchéité des ouvrages.
  • La méthanisation emet-elle des gaz à effets de serre (GES) ?
    Le biogaz produit lors de la méthanisation contient principalement du biométhane (~60%), du bioCO2 (~40%), du H2S (traces), de l’eau et quelques Composés Organiques Volatiles (COV). Parmis ces éléments, l’eau, le H2S et les COV sont captés par des purificateurs au charbon actif lors de la première phase de l’épuration. Ils ne sont donc pas émis à l’atmosphère. Seul le bioCO2 résiduel est généralement relargué à l’atmosphère, avec quelques traces de biométhane. Néanmoins, ce bioCO2 provient de la biomasse vivante à la surface de la terre et non de ressources fossiles : son carbone s’inscrit donc dans un cycle court qui ne participe pas à augmenter l’effet de serre global. On dit qu’il a un « pouvoir réchauffant » de 0. Ainsi, consommer du biométhane plutôt que du gaz naturel fossile permet de diviser par 8 à 10 l’impact climatique du gaz.
  • Existe-t-il des risques d’explosion et d’incendie ?
    La mise en place de mesures obligatoires et équipements de prévention réduit au maximum les risques, une surveillance stricte est mise en place. En fonctionnement normal, la présence de méthane ne crée pas de risque d’explosion sur le site d’une unité de méthanisation. Le risque existe uniquement dans les espaces confinés, en présence d’une flamme et d’oxygène, dans certaines conditions. Des zones ATEX sont définies et des précautions prises par la réglementation. La faible pression et la faible quantité du gaz sur le site réduisent d’autant les risques : Le gaz est envoyé en continu sur le réseau de gaz et n’est pas stocké sur site. La quantité de gaz sur site correspond à celle contenue dans une cuve de propane pour une maison individuelle. Résultats de la base de données ARIA : La base de données ARIA BARPI (répertorie les incidents, accidents ou presque accidents qui ont porté, ou auraient pu porter atteinte à la santé ou la sécurité publique ou à l’environnement.). À ce jour (septembre 2020), sur plus de 600 unités de méthanisation en fonctionnement en France, la base de données ARIA BARPI recense 3 explosions depuis 2000 sur des unités de méthanisation. Dans les 3 cas (en 2015, 2018 et 2019) les accidents sont survenus lors de travaux sur l’installation (2018 et 2019) ou juste après la mise en service (2015). Ils n’ont fait aucun mort ni blessé. Seul un pompier a été victime d’un « coup de chaud » en 2019. Ces accidents n’ont occasionné de dégâts qu’au site de méthanisation lui-même et aucun en-dehors du périmètre de celui-ci. Source : https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr
  • Qui va faire fonctionner l’unité de méthanisation ?
    L’unité appartiendra exclusivement aux 4 exploitations porteuses du projet. Ce sont donc les agriculteurs associés et leurs employés qui géreront l’intégralité de son fonctionnement. En particulier, il est actuellement prévu que le fils de l’un des porteurs de projet, actuellement en formation en tant qu’exploitant d’unités de méthanisation, soit employé à temps plein sur le site.
  • L’unité va-t-elle attirer rats et mouches ?
    La méthanisation des effluents implique leur évacuation régulière (tous les 15 jours au plus). Lorsque ceux-ci arrivent sur site, ils sont rapidement valorisés pour éviter une perte importante de potentiel énergétique. Ce flux tendu d’intrants évite le stockage et la dégradation de matière organique susceptible d’attirer des nuisibles. La méthanisation permet donc d’éviter leur prolifération sur les exploitations apporteuses de matière, et si l’unité est correctement tenue, elle ne favorise pas le développement de ces animaux sur site non plus.
  • Vu l’emplacement, vous allez utiliser et détériorer la route du Puech ?
    Non, seuls quelques mètres au Sud de la route seront utilisés pour entrer sur le site. Les camions et tracteurs circulant sur l’unité passeront par la D994.
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